A Buenos Aires le cérémonial est toujours le même. On se retrouve à l'Obelisco, j'ai entendu dire que nous sommes environ 2000, en fait je n'en sais rien, mais on est nombreux, très nombreux. Il existe aussi des Masa Critica nocturnes, une fois par mois, à la pleine lune.
Voici donc l'Obelisco de jour et de nuit
Les masa critica, de jour comme de nuit, font environ 40 km et durent 4 heures, donc de 17h30 à 21h30 le 1er dimanche de chaque mois ou de 22h30 à 02h30 du matin une fois par mois pour les masa nocturnes.
Départ et retour à l'Obelisco mais bien sûr on peut la quitter quand on veut.
Renseignements sur https://www.facebook.com/groups/masacriticabuenosaires/?fref=ts
Renseignements sur https://www.facebook.com/groups/masacriticabuenosaires/?fref=ts
La dernière masa critica nocturne fut vendredi soir dernier pour la Saint Valentin. Muy romantico !
En video de départ de l'Obelisco, nous occupons toute l'avenue de la 9 de Julio, la plus grande artère de la ville.
La rue est à nous !
Tout est dans le style
Voir le panneau de la rue JD Peron, avec Eva Peron dessinée sur l'immeuble blanc en fond
Une autre équipe s'occupe de couper les rues perpendiculaires pour que nous passions sans danger. Bien évidemment nous coupons le trafic quelques minutes, le temps que toute la meute passe. Une organisation parfaite qui nous permet de profiter des rues de Buenos Aires sans voiture, sans bruit.
Une sensation de liberté, une occasion de profiter de la ville librement et une douce revanche sur les voitures: pour une fois ce sont elles qui doivent nous laisser passer et attendre et pas l'inverse. En plus Buenos Aires est tout plate donc c'est idéal à vélo.
On croise la route de quelques personnages un peu loufoques et originaux. On voit ceux qui pédalent avec le maillot de leur équipe de foot, puisque c'est aussi une occasion de parader dans la ville et de promouvoir son club et puis ça déchaîne des commentaires des passants qui supportent le même club.
Supporters du club San Lorenzo
D'autres se déguisent, mettent des perruques.
Photo de Giancarlo León PH
Il y en a un qui est immanquablement en costard cravate.
D'autres se déguisent, mettent des perruques.
Photo de Giancarlo León PH
Il y en a un qui est immanquablement en costard cravate.
Photo de Giancarlo León PH
San Valentin oblige, vendredi dernier un gros coeur rouge faisait partie de la troupe
Photo de Alejandro C. Bermejo
Un ange blond était sur un mini-vélo traîné par un autre vélo
Enfin, pour le plaisir de tous, certains amènent à l'arrière de leur vélo une énorme radio qui nous permet de faire la masa critica en musique, ce qui, entre les cris, les klaxons de vélo et la musique fait que l'on se fait légèrement remarquer, c'est aussi un peu le but. La majorité des porteños ignore l'existence de cette manifestation et les passants et la badauds nous regardent passer sans trop y croire. On se fait photoghraphier et filmer avec les téléphones, c'est notre quart d'heure de gloire.
Pendant ces 4 heures, on pédale, on transpire bien sûr, on discute avec d'autres cyclistes, on regarde ceux qui sont déguisés et on se convainc qu'à la prochaine masa on osera sortir la perruque platine qui croupit dans le placard. On voit quelques chutes, on boit beaucoup d'eau, on prend des photos, on filme, en essayant de ne pas tomber accessoirement. Vendredi j'ai innové, j'ai réussi à faire une halte en route dans une heladeria (magasin de glace) et repartir sur mon vélo avec mon pot de glace, le but étant de la manger tout en pédalant. Je tenais d'une main mon guidon et de l'autre ma petite cuillère qui cherchait le pot que mon ami me tendait en l'air. Un peu périlleux mais on y est arrivé. Et surtout on a fait des envieux. Bici + helado = un buen combo !
Pour conclure cet hommage à la masa critica, vidéo souvenir du 2 février, un moment où nous étions arrêtés, ça arrive quand la masa s'est trop étendue et l'on attend alors quelques minutes que tous les cyclistes se regroupent. Ce jour-là, il faisait très chaud, c'est le coeur de l'été ici. On avait de chaque côté des immeubles et une bonne dizaine de personnes qui nous regardaient depuis leurs balcons. Certains cyclistes ont commencé à leur crier de nous asperger d'eau. On entend "Agua, agua" et même "cerveza". De l'eau ou de la bière donc. Les voisins ont mis quelques secondes à comprendre puis ils se sont exécutés. Moi je regardais et filmais la scène, incrédule, jusqu'à que les premières trombes d'eau s'abattent sur nous. Un moment jamais vécu encore et une crise de rire irrépressible.
3 commentaires:
Ah, le rire de Fanny, qu'il est bon de l'entendre! et si contagieux! besos, besos, ma fille!
Mais c est excellent de faire ca!!! Je n en avais pas entendu parler et pourtant j etais cycliste.
je sens que, plus je te lis, plus j ai envie de revenir a BA...
ça a l'air super ! je connaissais pas. Je crois que je vais le tenter la prochaine fois! merci :)
Enregistrer un commentaire