23 novembre 2013

Courriers du coeur



A l'origine j'ai commencé ce blog pour partager mon expérience argentine avec mes proches. J'étais tombée amoureuse de ce pays et de sa capitale lors de deux premiers voyages, et en février 2009 j'ai débarqué ici avec l'idée, comme en amour, de tenter l'épreuve de feu avec Buenos Aires: la cohabitation. Je pensais rester une année, finalement 4 de plus se sont ajoutées déjà.

Les années passant, je me suis rendu compte que ce blog m'aidait à me souvenir, à garder une trace de mes pensées et de mes anecdotes sur cette ville. Je souris souvent quand je relis mes observations du début, car je suis maintenant plus qu'habituée au tango du collectivo, aux bruits et aux odeurs.

A ma grande surprise, des lecteurs ont commencé à m'écrire, pour me demander des informations sur la ville, comment trouver du travail ici, un logement etc. Moi aussi, avant de faire le grand saut, j'avais contacté des bloggers français installés ici, avec les mêmes préoccupations de visa, d'emploi, et les mêmes questions sur la vie quotidienne. Alors à mon tour, j'ai répondu à ces courriers. Las vueltas de la vida...

Puis encore plus surprenant, des lecteurs m'ont proposé de prendre un café ! Des voyageurs juste de passage, ou de plus longue durée. J'ai rencontré entre autres Natacha, vécu quelques mois inoubliables avec Florianne et testé de nombreux restaurants avec ma chère Nina.  Et ces amitiés sont nées grâce à cette page.
Le summum de la buena onda fut atteint avec Cristina, une argentine vivant à Bordeaux. Avant même que nous nous rencontrions, elle m'a proposé tout simplement de m'installer dans un appartement qu'elle possédait à Buenos Aires et qui était inoccupé.

Pour la première fois, la semaine dernière, un fan d'Argentine, Jérôme, m'a écrit un poème et avec son autorisation je le publie ici. Parce qu'il prouve qu'un pays peut nous émouvoir à distance, avant même de fouler son sol et encore longtemps après en être reparti. Un pays peut nous rendre amoureux et changer le cours de notre vie.

A tous ces courrier de lecteurs et courriers du coeur, pour vos mots qui m'encouragent, MUCHISIMAS GRACIAS !

Bonjour Fanny !

En écho à ton poème , voici celui-ci qui t'expliquera pourquoi je t'écris aujourd'hui :

Un après-midi, à l'écoute d'Allo la planète [interview au sujet de l'ArgentinAttitude le 11/11/13]
Ta voix, d'Argentine entra par mes oreilles jusqu'à s'installer un moment dans ma tête.

Il faut te dire qu'il n'est pas une journée,
Sans que ce fantastique pays où tu vis,
Ne sois présent dans mon esprit,
Sans qu'en pensées, je retourne le contempler.

Mon histoire commence par une adresse mail griffonnée sur un bout de papier.
Celle de Susana, une porteña en visite à Disney.
Quelques mois plus tard, au comptoir d'une brasserie parisienne, cette fois-ci,
En compagnie de Susi, Flavio, et Dany,
Voici qu'elle arrive, sans prévenir, et au fil de nos discussions , 
Qu'elle ne cesse de grandir :                                                                                               
Cette furieuse envie  de Partir.

Partir, voir Boca et la bombonera, Palermo et le Tango
Partir pour ressentir l'immensité des paysages argentins :
Les chutes d'Iguazu, Ushuaia et le Perrito Moreno

Dans ce train de banlieue, qui à Lagny sur Marne me ramène
Par la fenêtre je regarde au loin, très loin.
Et déjà, rêve à ce périple dans l'hiver argentin.

 Puis ce 11 juin, tant attendu, finit par arriver.
Et malgré le brouillard  intense, l'avion sur la piste d'Ezeiza , par se poser.

Dès lors, tous ces lieux  sous mes yeux défilent :
Buenos Aires, Ushuaia, El Calafate
Puerto Madryn et ses baleines, San Rafael,
Salta et les routes sinueuses qui mènent à Punamarca.

D'humahuaca , emprunter  une piste vers la beauté du mont Hornocal.
A Iguazu , admirer les toucans et ces chutes majestueuses et puissantes.
Et en chaque endroit,  quelques secondes fermer les yeux,                                             
Pour à tout jamais fixer l'instant présent.

Amis et rencontres , rendent ce voyage encore plus beau.
A Buenos Aires, Dany , Susi, leurs parents et Flavio préparent l'Asado.
Avec Pierre, à San Rafael nous partageons un Mate.
Santos et ses llamas seront mon guide à Tilcara.
Et Alejandro et Ester me parlent  de la luxuriante foret subtropicale à Puerto Iguazu.

En cette après-midi d'automne,
De retour en Bretagne.
Pile au milieu  de cette année sabbatique 
Commencée à 11000 kilomètres  d'ici
De manière fantastique,
Fanny, je parcours ton blog, tes articles bien écrits.
Retrouve ce style de vie argentin,
Cet art qu'ils ont de profiter de la vie, 
Sans vraiment  penser au lendemain.

Merci de partager ta vie argentine.

Jérôme 

2 commentaires:

Unknown a dit…

I like! Vive Fanny! Et moi je donne au suivant, ici, au Costa Rica et àa des amis...une roue qui tourne!! J'ai hâte de te voir jjjajajaa
Amélie

Fanny Dumond a dit…

Hâte de te connaître bientôt Amélie !