14 février 2012

L'Amour dure 3 ans, qu'ils disent...



L'amour dure 3 ans, qu'ils disent. Moi je vous annonce, l'Amour et l'expatriation, c'est tout pareil. Comme avec son amoureux, parfois on oublie les débuts. La première rencontre, l'étonnement, les premiers émois, la fascination, la décision de foncer, quoi qu'il advienne, puisqu'après tout, on a rien à perdre sinon au pire de retrouver sa vie d'avant.

Après 3 ans, on s'est habitué, à tout. A vrai dire on a même oublié comment on en était arrivé là, comment un jour comme ça on a pris cet aller simple. C'est que tellement de choses se sont passées, tant de souvenirs en commun, les bons que l'on a déjà racontés 1000 fois, les moins gais que l'on garde pour soi, parce qu'on veut donner une bonne image du pays de notre coeur, que nos proches nous approuvent et ne nous demandent pas "Mais pourquoi tu restes ?"

Vivre loin, ou vivre avec quelqu'un, sur la durée, ont des difficultés similaires. La routine, l'ennui, les doutes, les coups de blues, le ras-le-bol, les tentations multiples : l'infidélité / quitter le navire et rentrer chez papa maman (même si ça fait longtemps qu'on n'y a plus de chambre).

Si ces diffilcultés sont connues, pour autant personne n'a jamais trouvé la recette magique pour faire durer cette alchimie délicate, cet équilibre improbable. Pour prolonger l'histoire, il faut savoir gratter un peu la surface et le patin déposé par le temps. C'est pas évident, ça demande quelques efforts, mais quand ça marche, quand on retombe amoureux, même après trois ans, on est bien content de faire contredire ce malheureux dicton.

Ce soir, à une heure du matin, le taxi qui m'a ramené chez moi ne m'a rien raconté de sa vie, lui, mais il a juste eu la classe de chantonner l'air de tango qui passait à la radio. Ici, y'a pas d'heure pour chanter, je le savais déjà mais il m'en a fait me souvenir. Alors j'ai pensé "Buenos Aires, encore et toujours, la magie opère".

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